métropole, ville importante démographiquement et exerçant une influence significative en tant que centre de décisions économiques et politiques.

L’étymologie grecque du mot « métropole » — mêtêr (mère) et polis (ville) — fait référence aux villes possédant et contrôlant des colonies. Par extension, le terme désigne également un État ou une nation (« mère-patrie ») dominant d’autres territoires ; la France métropolitaine, par exemple, exerce une autorité administrative et politique sur les départements et territoires d’outremer.

La métropole, le plus souvent capitale ou ville la plus importante d’une région ou d’un État, concentre des activités économiques diverses. Le secteur tertiaire, et plus spécifiquement financier (banques, bourses, assurances, etc.), y apparaît dominant. Toutefois, d’autres services sont présents dans ces villes (culturels notamment) dont la zone d’influence varie selon le milieu environnant (situation géographique, villes attenantes, etc.). Ainsi, en Europe, Milan, Barcelone, Zurich ou Amsterdam sont des métropoles de rang international, car elles entretiennent d’étroites relations entre elles, d’un pays à un autre, tandis qu’aux États-Unis, des villes comme Boston, Atlanta, Houston, Phoenix sont plutôt des métropoles régionales.

En France, l’expression « métropole d’équilibre » a été associée, à la fin des années soixante, à une prise de conscience des disparités régionales et du déséquilibre croissant entre la province et la capitale. L’économiste Jean-François Gravier ayant mis ce fait en évidence, dès 1947, grâce à sa formule Paris et le désert français, la Délégation à l’aménagement du territoire et à l’action régionale (DATAR) a décidé de doter d’infrastructures modernes et de services complets huit métropoles dites d’« équilibre » (Lille, Nancy-Metz, Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes), afin de contrebalancer le poids et l’influence — tant économique que financière ou culturelle — de Paris. Selon Roger