Meursault et le langage
Cet extrait est l'incipit du roman : c'est un récit à la première personne qui nous livres les réactions d'une homme confronté à la mort de sa mère. Nous allons effectuer une lecture analytique selon 3 axes :
• L'attitude déconcertante du personnage
• La complexité du personnage
• Les rapports de Meursault avec le langage
1 – L'attitude déconcertante du personnage
A l'annonce de la mort de sa mère et pendant les quelques heures qui suivent, l'attitude de Meursault est étrange :
- Il va au restaurant sans rien changé (Ligne 23 – 24)
- Il s'endort dans le bus (Ligne 36)
En fait, depuis le début, Meursault donne l'impression d'aborder les choses de façons étrange aussi Ligne 2 à 5, ce n'est pas le contenu du télégramme qui le fait réagir mais simplement les adverbes de temps ligne 1 « aujourd'hui, hier » Ligne 3 « demain ».
De plus, certains termes employé par Meursault peuvent paraître choquant parce qu'il semble peu concerné, Ligne 20 « affaire classé », Ligne 11 « excuse ».
Face à la mort de sa mère, il est ennuyé. D'où la phrase, Ligne 13, « ce n'est pas ma faute ». On remarque par contre qu'il n'est pas du tout peiné. Aucun mot de vocabulaire sur le chagrin et la tristesse. Curieusement, la réaction de peine, de chagrin, concerne ses amis, ligne 23.
Donc cette première page nous fait découvrir un personnage au comportement étrange que l'on va approfondir.
2 – La complexité du personnage
On constate qu'il essaie de faire de son mieux. Il s'efforce de respecter les règles :
- il décide de partir aussitôt pour l'asile, Ligne 6 à 8
- il prévoit aussi d'assister à la veillée, ligne 9
- il demande une autorisation à son patron, ligne 10
- de plus, il respecte aussi les habitudes vestimentaires.
Ainsi Meursault respecte les règles. Il ne veut pas provoquer et chercher à bien faire. On remarque aussi que quand les autres savent les règles, tout va bien. Ainsi, pour Céleste, pour les amis du restaurant,