Michaux et la drogue
Expérience ponctuelle de la drogue. Ce n’est pas là l’œuvre d’un drogué. Il le dit dans l’avertissement. « La fatigue est ma drogue, si l’on veut savoir. » Cycle hallucinogène commence en 54. Misérable miracle le plus direct, celui qui affronte le plus directement la mescaline, drogue « préférée » de Michaux. La question du savoir. Quelle nature a son investigation ? Mots « policiers » : enquête, investigation…. Recherche de la connaissance ? Mais pourtant connaissance de l’incertitude ? Déconstruction de toute ce qu’on pense savoir. Drogue est un chemin de la connaissance, semé d’embûches, turbulent, dans lequel il s’agit plus d’observer des fonctionnements. Michaux parle de divination et de voyance. Pourquoi ? Révélation. Expérience, protocole d’expérience. Expérience hallucinogène va chercher dans l’imaginaire, dans l’extraordinaire imagination. Savoir mystique. Recherche d’un autre savoir à travers la littérature. Forme d’expression qui dépasserait la littérature.
Expérience singulière, solitaire. Pas d’usage récréatif des drogues, comme ce fut la mode à une certaine époque. « un terrible décentrage », « une folie qui est un équilibre, une tentative de s’allier à un état disloquant » l’exp de la perte de l’identité, concentrée par la drogue. Drogue radicalise, un certain nombre d’exp déjà faites dans l’écriture. Drogue, exhausteur de lui-même.
Approcher le problème d’être. Fascination de l’espace du dedans. Drogue permet inspection du dedans. Evocation poétiques mais aussi commentaires, gloses, notes de bas de page…. Comme s’il voulait faire concurrence à la science. Lexique précis. Ne ressemble pas à de la poésie parfois. Michaux changeant, impermanence. Volonté de ne pas se répéter. Veut aller jusqu’au bout de l’expérience.
« agressé » par la mescaline.
A connu l’aliénation mentale.
Le concept du saut à l’élastique. Se lance dans la folie dont il sait qu’il va revenir. Joue à se faire peur ?
Mais, prend les drogues d’une façon