Passage : "Vers les quatre cent cinquante ans... environ"

Introduction :

- Voltaire est associé dans notre esprit au genre du conte philosophique comme Candide, Zadig ou Micromégas. Ce dernier conte, inspiré des Voyages de Gulliver de Swift, est le récit des voyages immaginaires de Micromégas habitant de Sirius et de ses rencontres de Saturne puis de la Terre. Ce passage du 1er chapitre nous introduit au personnage et lance le récit par le début du voyage occasionné par une condamnation à l'exil.
- Nous nous demanderons en quoi ce début de récit porte les marques du conte philosophique en examinant d'une part le caractère plaisant du récit et d'autre part la portée argumentative / symbolique de l'histoire.
Présentation du passage
Poète et philosophe des Lumières, Voltaire se distingue tout au long du XVIIIe siècle comme un écrivain polymorphe, capable de produire des œuvres variées par leur ton et leur intention. Ainsi, avec Micromégas, il s’impose comme le créateur d’un nouveau genre littéraire, le conte philosophique. Publié en 1752, Micromégas est révélateur de cette diver- sité, qui se révèle dès l’incipit. Nous étudierons donc ce début afin de montrer quelles informations il apporte sur le conte. Après avoir mis en évidence qu’il s’agit d’un début de conte, nous analyserons les procédés mettant en place la narration ; enfin, nous montrerons que le texte présente une portée philosophique qui constitue le principal enjeu de l’œuvre.
Plan basique
I. Un récit plaisant (le conte)

1. Le personnage de Micromégas
- remarquable, extraordinaire
- séduisant, plaisant, spirituel

2. Le cadre et l'action
- loin : dépaysement
- action déclanchée par la condamnation à l'exil : voyage

3. Le ton
- légèreté
- ironie

II. La portée symbolique du conte

1. Le modèle du philosophe (à travers Micromégas)
- esprit scientifique, curieux et observateur
- plaisant (esprit social)

2. La satire de l'obscurantisme
- représenté par le Muphti
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