micropropagation des agrumes
En utilisant un porte-greffe, plusieurs choses sont à évaluer. Il faut considérer les contraintes d’origine tellurique, les contraintes phytosanitaires de type viral, les effets sur la qualité des fruits, le comportement de l’association et la compatibilité entre greffon et porte-greffe.
Il faudra ensuit considérer le choix du greffon, dont plusieurs points sont à évaluer. La ploïdie, la compatibilité (biologie florale et système de reproduction), la polyembryonie, l'expression de l'apomixie partielle, la stérilité gamétique, l'incompatibilité, exigences du marché et l’étalement de la production, sont les points les plus importants pour le choix de notre greffon.(Filleron-1996)
Chez tous les agrumes et chez les genres apparentés le nombre de chromosomes de base est n = 9. La grande majorité des agrumes est diploïde, seuls quelques polyploïdes naturels ont été identifiés (Fortunella hindsii. lime Tahiti) ou produits artificiellement. La diploïde est également de règle pour les 10 genres suivant: Severinia, Triphasia, Citropsis, Aeglopsis, Feronia, Murraya, Afraegle, Atalantia, Clausena, Microcitrus, Eremocitrus, Micronielum .1
Les agrumes sont sexuellement compatibles avec certains genres plus éloignés (Eremocitrus, Microcitrus) qui renferment d'intéressants caractères de résistances comme la résistance à la sécheresse et à la salinité pour Eremocitrus. Les agrumes et ces deux genres originaires d'Australie constituent ainsi un complexe d'espèces tel que l'a défini Pernes2. Toutefois, les hybrides intergénériques sont généralement fortement stériles3 . Ceci interdit une utilisation efficace, par voie sexuée, de ce germoplasme, car les hybrides de première génération présentent