Mignonne, allons voir si la rose de Ronsard

400 mots 2 pages
Propos : Nul ne pouvant se soustraire à la fuite du temps, il faut profiter du moment présent. Premier paragraphe :

La beauté des jeunes filles s’avère malheureusement éphémère, tout comme celle des roses. Afin d’établir ce constat, le poète, vantant subtilement la beauté, la jeunesse et les qualités de la femme à qui il s’adresse et dont il est manifestement épris, la compare à une rose. Tout au long de la première strophe, il assimile la rose à une femme, évoquant sa « robe » (v. 3) et son « teint » (v.6). La métaphore filée se terminant par une comparaison entre le teint de l’une et de l’autre permet même de parler d’une personnification de la rose, laquelle fait penser à une fille jeune, fraîche et jolie, en plein épanouissement :
[…] la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil
A […]
Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vôtre pareil. (v. 1-6) La couleur pourpre et la rose étant toutes deux associées par connotation à l’amour, on comprend que le rapprochement entre la femme et la fleur souligne non seulement la beauté de la jeune fille, mais révèle aussi les sentiments du poète à son égard. L’analogie permet surtout au poète de faire voir à la jeune fille que, malheureusement, comme la fleur, elle n’échappera pas aux lois de la nature : elle vieillira et perdra ce qui semblait éternel. « Comme à cette fleur, la vieillesse / Fera ternir votre beauté » (v. 18-19), la prévient-il. La comparaison on ne peut plus explicite entre le sort réservé par le temps à la rose et à la jeune fille est soutenue par le champ lexical du vieillissement, présent dans tout le poème : « perdu » (v. 4), « laissé choir » (v. 9), « ne dure que » (v. 11-12), « vieillesse » (v. 17) et « ternir » (v. 18). Ronsard éprouve un dépit certain face à cette impitoyable réalité, ce que traduit le ton mélancolique de la seconde strophe. Ce ton transparaît dans la répétition de l’interjection « Las! » (v. 7 et 9) et dans l’adjectif à connotation

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