Mignonne
Introduction : En avril 1545, Ronsard rencontre, dans une fête à la cour, Cassandre Salviati, fille d'un banquier italien. Ronsard a 20 ans et Cassandre en a 13. Le lendemain elle quitte la cour et Ronsard en garde un beau souvenir. Ce poème est un exercice de cour plutôt banal mais il reste original par sa vivacité et l'image de l'amour qu'il donne. Remarques (à ne pas dire) : Ronsard était un poète de cour, contrairement à Du Bellay qui avait refusé. Il écrivait de poèmes de circonstances (pour les autres).
François 1er ramenait des artistes italiens à la cour (Léonard de Vinci).
I - Un poème vivant
a) Les personnages sont vivants. Ceci se voit par :
· une interpellation : " Mignonne ",
· une exclamation : " Las ",
· des ordres : " Voyez, Cueillez ".
Le personnage qui parle est en position de supériorité. C'est celui qui a la parole, qui donne et fait la leçon. Il fait une interpellation à la 1ère strophe, une constatation à la 2ème strophe et une leçon à la 3ème strophe.
En face, on peut interpréter le comportement de la jeune fille : soit elle est timide ou soit elle s'en moque.
b) Le poème raconte une promenade dans un jardin : on va voir une rose qu'on veut cueillir. Au fur et à mesure que l'on avance dans le poème, on se rapproche de la rose. En effet, on passe de " allons voir " à " voyez " puis à " cueillez ".
Il y a en plus une notion de temps : " Que du matin jusques au soir ".
Deux procédés de style marquent l'action dans ce poème : les verbes (nombreux ) et le mode (l'indicatif ).
C'est un poème où des éléments concrets permettent de nous représenter les 2 personnages dans un parc le soir.
II - Une œuvre galante de séduction
a) C'est une comparaison très banale mais Ronsard la renverse.
Dans les strophes une et deux, la rose est personnifiée :
· " Sa robe ",
· " Ses beautés laissé choir ".
Dans la 3ème strophe, la jeune fille est menacée par la vieillesse comme la rose.
Cette comparaison est galante car il fait des