Migrants
Les migrations en France entre 1990 et 1999
Les régions de l’Ouest de plus en plus attractives
Brigitte Baccaïni, direction régionale de Rhône-Alpes, Insee ntre 1990 et 1999 une personne sur deux a déménagé. Cependant la mobilité résidentielle baisse régulièrement depuis 1975. Les jeunes de moins de 30 ans restent les plus mobiles mais ils le sont de moins en moins. Les personnes qui quittent l’Île-de-France, ou s’y installent, représentent 42% de l’ensemble des migrants : la moindre attractivité de cette région explique donc en grande partie la baisse générale de la mobilité. Le déficit migratoire de l’Île-de-France s’est accentué depuis les années quatre-vingt essentiellement parce que les jeunes adultes sont de moins en moins nombreux à s’y établir. De même les régions du Sud sont moins attractives que par le passé, alors que l’Ouest et le Sud-Ouest se révèlent de plus en plus dynamiques.
E
augmentent légèrement après 74 ans, en raison de l’installation en institution d’une partie de ces personnes âgées. Les écarts de mobilité entre classes d’âge varient toutefois selon le type de migration. Ce sont les migrations de « longue distance » qui introduisent le plus de différence entre les comportements des différentes classes d’âge. Ces déplacements interrégionaux ou interdépartementaux, beaucoup moins fréquents que la mobilité de « courte distance », sont plus concentrés entre 25 et 29 ans. En revanche, la mobilité des 40-59 ans est faible, mais elle l’est moins pour les migrations de proximité. Les changements de région ou de département sont deux fois et demi plus fréquents entre 25 et 29 ans qu’entre 40 et 59 ans, alors que le rapport entre les deux classes d’âge est de 1,9 pour les changements de logement et de 2,2 pour les changements de commune. Les déménagements vers les zones périurbaines de jeunes couples avec enfants expliquent la mobilité encore élevée entre 30 et 39 ans, très proche de celle des