Miller : le travail
Henry MILLER et sa trilogie
Sujet de la dissertation :
Dans Les Livres de ma vie, Henry Miller dresse la liste des personnalités qui l'ont influencé le plus. Parmi elles figure en bonne place Henry David Thoreau, chantre de la Désobéissance Civile, qui a écrit : "Il n'est pas d'individu plus fatalement mal avisé que celui qui consume la plus grande partie de sa vie à la gagner." Friedrich Nietzsche, philosophe de la Volonté de Puissance, a quant à lui déclaré que : "le travail salarié est la meilleure Police, qui tient chacun en bride, et qui s'entend à entraver vigoureusement le développement de la Raison, des envies d'indépendance, car il use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, il retire cette force à la réflexion, à la méditation, aux rêves." Montrez, exemples à l'appui, en quoi et comment cette approche de la perspective de "travailler" (du latin : Tripaliare, torturer, faire souffrir, tourmenter…) a marqué le parcours initiatique de Miller dans sa Trilogie de la Crucifixion en Rose.
"Mona, dis-je (…) C'est vrai que j'ai envie d'écrire, oui, j'en suis sûr. Mais il faut que je me recueille." Une parole qui résume Miller et son rapport au travail. En effet, Miller rejette tout travail salarié et prône le temps libre pour exercer sa passion, qui deviendra son principal travail. Henry Miller vise principalement trois points dans sa trilogie : Sexus, Plexus et Nexus. Tout d'abord, et surtout sur lequel nous allons nous attarder, Miller face à la Société, avec son rapport au travail. En effet, Miller rejette la grande ville, le système salarié. Dans sa trilogie, nous découvrons l'embellissement de son histoire personnelle dans un style délibérément provocateur, il se veut excessif avec le mélange des genres littéraires et son rejet constant de la Société. Il régit, en quelque sorte un schéma dans sa trilogie : où la situation initiale pose sans cesse problème, il décrit un personnage en