miM 19 dec 14.doc
Cabaret-Philo,
Inspiré par René Girard Mensonge romantique et vérité romanesque,
Et adapté de Rousseau (Discours sur l’inégalité), Marivaux (Lettre...),
Tocqueville (De la démocratie en Amérique),
Proust (La Recherche), Ellis (Les Lois de l’attraction), Eric Reinhardt (Existence)
Personnages :
F1 Line :
F2 Cat :
H1 Stan :
H2 Mat :
En préambule, je voudrais vous rappeler ici, les distinctions entre l'amour de soi-même et l'amour-propre, la manière dont l'un et l'autre agissent sur le coeur humain.
De l'amour de soi dérive immédiatement la sensibilité positive. `Il est naturel que celui qui s'aime cherche à étendre son être et ses jouissances, et à s'approprier par l'attachement ce qu'il sent devoir être un bien pour lui : ceci est une pure affaire de sentiment où la réflexion n'entre pour rien.
Mais dès que cet amour absolu dégénère en amour-propre et comparatif, il produit de la sensibilité négative, du ressentiment.
Parce qu'aussitôt qu'on prend l'habitude de se mesurer avec d'autres et de se transporter hors de soi pour s'assigner la première et la meilleure place, il est impossible de ne pas prendre en aversion tout ce qui nous surpasse ou nous rabaisse, tout ce qui nous comprime, tout ce qui étant quelque chose nous empêche d'être tout.
L'amour-propre est toujours irrité ou mécontent, parce qu'il voudrait que chacun nous préférât à tout et à lui-même, ce qui ne se peut : il s'irrite des préférences qu'il sent que d'autres méritent, quand même ils ne les obtiendraient pas : il s'irrite des avantages qu'un autre à sur nous, sans s'apaiser par ceux dont il se sent dédommagé.
Le sentiment de l'infériorité, eu égard à un seul, empoisonne alors celui de la supériorité à mille autres, et l'on oublie ce qu'on a de plus pour s'occuper uniquement de ce qu'on a de moins. Vous sentez bien qu'il n'y a pas à tout cela de quoi disposer l'âme à la bienveillance.
Si vous me demandez d'où