Mimi
Les hommes sont-ils capable d'accéder par leur conscience et leur sens à la réalité ? Sont-ils même conscient d'échapper à une grande partie de ce qu'il contemple ? Enfin quels sont les enjeux de cette ignorance ? Pour ce faire Bergson procède en trois temps, tout d'abord il éclaire le caractère lacunaire des sources qui font mouvoir nos consciences, il poursuit en indiquant la nécessité d'une telle « sélection », enfin il démontre qu'au quotidien cet esprit de synthèse prime (...)
Le mot conscience vient du latin cum-scientia qui signifie accompagné de savoir. Être conscient, c’est en effet agir, sentir ou penser et savoir qu’on agit, qu’on sent et qu’on pense. Le fait d’être conscient constitue donc pour l’homme un événement décisif qui l’installe dans le monde et lui commande de prendre position. Car l’homme, dans la mesure où il est conscient, n’est plus simplement dans le monde, chose parmi les choses, vivant parmi les vivants.
Or pour Bergson, la conscience n'est pas ce qui nous est immédiatement accessible, car constate Bergson, le rapport que nous avons à nous-mêmes est biaisé. En tant que nous sommes dans un monde, en tant que nous sommes orientés par certains besoins, nous sommes davantage dirigés vers la quête de l'utilité et de là nous devenons comme étrangers à nous-mêmes. C'est dans cette mesure que s'interpose entre nous et le monde un voile dés lors que nous visons dans l'existence que la dimension utile. Ce