Port-Royal-des-Champs : un jardin de solitude riche en histoire :

“Sainte demeure du silence, lieux pleins de charmes et d’attraits.” Caché au cœur de la vallée de Chevreuse, dans le bassin parisien, le monastère de Port-Royal-des-Champs est, dès ses origines cisterciennes au XIIIe siècle, un endroit privilégié, où le chrétien est à même d’œuvrer pour son salut sans être attiré par le monde extérieur. Son emplacement dans un lieu marécageux correspond en effet à l'idéal de vie recluse et isolée.
La communauté est fondée en 1204. D’abord simple abbaye cistercienne, Port-Royal entre dans l'histoire en 1609, lorsque la mère Marie-Angélique Arnauld, supérieure de l'abbaye, entreprend de réformer l’établissement et les règles de vie des religieuses. Elle respecte ainsi la stricte observation de la règle de saint Benoît : la pauvreté, la vie communautaire et la clôture. Dès lors, Port-Royal deviendra le théâtre d’une intense vie religieuse, et intellectuelle du XIIIème siècle, jusqu'à nos jours.
Plus tard, les mesures du roi Louis XIV entrainent le début des difficultés de Port-Royal. Les religieuses sont amenées à quitter l’abbaye. Ainsi elle renait sous un nouveau visage. Celle-ci devient un lieu d’attraction pour les hommes souhaitant vivre une vie retirée et pure. On les appelle les Solitaires. Les fameux Monsieurs de Port-Royal, dont Pascal, Philippe de Champaigne et Racine en font entre autres partie, sont en réalité des mondains qui, par une prise de conscience spirituelle, ont décidé de retrouver l'esprit d'une religion. En 1646, Port-Royal assiste au retour de ses religieuses, et les solitaires se retirent dans la ferme des Granges. Mais avant, sous l’influence de l’abbé de saint Cyran, ils instaurent « les Petites Ecoles » qui ont été très novatrices sur le plan intellectuel et instructif de Port-Royal.
En 1661, Louis XIV fait fermer les Petites Ecoles et ordonne le dispersement des Solitaires. Alors que l’abbaye connait un nouvel « âge d’or »