misonthrope
Critique du pouvoir : bien ou mal conseillé, le monarque sera juste ou tyrannique ;
Critique de la justice : elle est expéditive, abusive, vénale. Zadig est régulièrement accusé à tort pour de lourdes peines alors qu'une défense honnête lui aurait permis de se disculper.
La recherche de la vérité et du bonheur : pourquoi les bonnes actions ne sont-elles pas récompensées ? La recherche de la vérité se fait-elle uniquement par la réflexion ou doit-elle composer avec les sentiments ?
Le combat des superstitions et la critique de la religion : comme la justice, la religion et les traditions sont mises à mal par Voltaire, critique de l'obscurantisme.
« Zadig » est un conte philosophique très accessible, une satire politique féroce et, tout bien considéré, une assez bonne introduction à la philosophie politique pour des jeunes gens peu formés à cette discipline.
Un texte satirique
La caricature du despotisme et de la justice
Zadig ne nous donne aucune connaissance précise et crédible sur la politique en Orient au XVIIIe siècle. Il nous offre une vision caricaturale du despotisme oriental, évoqué également à l’époque de Montesquieu dans L’Esprit des Lois (1748). Dans Zadig, le despotisme est réduit à l’expression de passions violentes, de caprices subjectifs et arbitraires, sans qu’à aucun moment n’apparaissent les raisons ou les motivations proprement politiques du pouvoir. Possédé par la jalousie et par sa passion pour
Missouf, le roi Moabdar devient fou et violent. Arimaze représente pour sa part le stéréotype du mauvais conseiller, tel que la littérature humaniste et pacifiste aime à le peindre. Il en va ainsi dans Gargantua, lorsque les mauvais conseillers de Picrochole attisent sa « soif » de conquêtes et son ambition conquérante. Au fond, ce n’est pas le monarque qui est mauvais, mais bien plutôt les influences exercées sur lui. A cette autorité diabolisée, Voltaire oppose la