Missak manouchian
Missak Manouchian est né le 1er septembre 1906 à Adiyaman en actuelle Turquie dans une famille de paysans arméniens. Il a huit ans lorsque son père trouve la mort au cours du génocide arménien, un massacre fait par des militaires turcs. Sa mère décède quelque temps après, victime de la famine qui suivit. Témoin de ces atrocités, Missak Manouchian en restera marqué pour la vie. Après avoir été hébergé par une famille kurde, avec son frère Karabet, ils sont recueillis comme des centaines d'autres orphelins par une institution chrétienne en Syrie. En 1925, ils débarquent à Marseille où l’aîné exerce le métier de menuisier qu’il a appris à l’orphelinat et commence à fréquenter les "universités ouvrières" créées par les syndicats ouvriers (CGT). Puis les deux frères décident d’aller à Paris, mais Karabet tombe malade. Manouchian se fait alors embaucher aux usines Citroën comme tourneur, afin de subvenir à leurs besoins. Karabet décèdera en 1927. Manouchian est licencié au moment de la grande crise économique du début des années 1930. Il écrit des poèmes et crée deux revues littéraires, Tchank (l’Effort) et Machagouyt (Culture), où il publie des articles concernant la littérature française et arménienne ; il traduit Baudelaire, Verlaine et Rimbaud en arménien. À la même époque, il s’inscrit à la Sorbonne comme auditeur libre et y suit des cours de littérature, de philosophie, d’économie politique et d’histoire. En 1934, Manouchian adhère au parti communiste. En 1935, il est élu secrétaire du Comité de Secours pour l’Arménie (HOC) qui relève en fait de la MOI (Main d’œuvre Ouvrière Immigrée). Il devient alors un militant permanent. Dès 1935, il est à la tête du Comité de secours à l'Arménie et rédacteur de son journal, Zangou (nom d'un fleuve en Arménie) qui relaie la propagande Stalinienne concernant le procès de Moscou. Le 2 septembre 1939, il est arrêté mais ressort de prison en octobre pour être affecté comme engagé volontaire dans