Suspension des accords de coopération inter-coréenne, rejet des clauses de l’armistice de 1953, durcissement des positions diplomatiques, réouverture des installations nucléaires, reprise des essais souterrains, renouvellement des tirs de missile et de fusée, échange de tirs avec la Corée du Sud etc. Depuis son retrait du TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) en 1993, la Corée du Nord défie ponctuellement la communauté internationale.
Dernières provocations : * le lancement par Pyongyang en janvier 2010 de tirs d’artillerie en Mer jaune dans une zone frontalière sensible avec la Corée du Sud. * La situation sur la péninsule coréenne s'est aggravée le 23 novembre. Un échange de tirs entre Séoul et Pyongyang, le plus important depuis cinquante ans, s'est produit près de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, dans la zone démilitarisée en mer Jaune.

Unanimement condamné par la communauté internationale, ces provocations militaires ainsi que diplomatiques s’inscrivent dans la stratégie nord-coréenne visant à se doter d’une arme de dissuasion (arme de destruction massive) afin de pérenniser son régime communiste et de pouvoir négocier en position de force avec la communauté internationale. Pour autant, la communauté internationale, emmenée par la fermeté américaine, ne semble pas disposer à entamer des négociations avec Pyongyang et poursuit sa politique d’isolement de la Corée du Nord.
Cependant, au-delà des conséquences désastreuses de cette stratégie sur le plan économique et humanitaire, l’inaction profite globalement aux autorités nord-coréennes ainsi qu’aux Etats limitrophes qui n’ont aucun intérêt direct à cette situation géopolitique.

Pour la Chine, la Corée du Nord est un pion stratégique dont elle n’a nullement l’intention de se séparer. Depuis la proclamation de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en 1948, le gouvernement chinois a toujours soutenu le régime de Pyongyang. Ce soutien se