Gustave Flaubert est un auteur du 19ème siècle, né en 1821 et mort en 1880. Il est, dans la littérature, reconnu pour ses romans vraisemblables, réalistes. C’est ce que nous retrouvons dans Madame Bovary, œuvre écrite en 5 ans et publié en 1856. Ce roman brave les interdits de l’époque, nous montrant comment Emma Bovary, lassée de la banalité de sa vie, va prendre les mauvaises décisions et commettre l’adultère. Elle va ainsi faire la rencontre de Léon, personnage qui va partir durant trois ans à Rouen. C’est dans la troisième partie du livre que se situe l’extrait étudié, durant la retrouvaille d’Emma et de Léon, qui va se révéler être d’une grande importance. Léon y avoue en effet ses sentiments pour Emma. Nous ressentons tout le long du texte un certain malaise, une atmosphère oppressante et sinistre. Cette rencontre amoureuse est donc, en apparence du moins, vouée à l’échec.

L’extrait commence par nous décrire à l’imparfait le décor de la scène dans laquelle Emma et Léon se rencontre. Il y a un mal-à-l’aise causé par ce décor sombre, peu propice à la rencontre amoureuse. Il y a le champ lexical de l’obscurité « nuit », « ombre », « ciel noir », une ambiance loin d’être chaleureuse « guillotine », « pointus ». Même ce qui pourrait embellir ce décor et rendre la scène plus agréable renforce au contraire ce sentiment d’oppression « grosses couleurs », donc des couleurs qui ne rajoutent pas une touche de couleur agréable mais qui sont au contraire laide, tout comme les tableaux qui auraient pu embellir la pièce mais qui ont le même effet que les couleurs du fait qu’ils sont accompagnés d’une « légende en bas, en espagnol et en français » : on à l’impression que tout est trop chargé, les couleurs comme les estampes, que tout cela donne un effet de brouillon ; l’effet esthétique est loupé, ce qui donne encore moins une ambiance chaleureuse. De plus, la référence à la Tour de Nesle accentue encore plus cette atmosphère sinistre car l’histoire de la Tour de