Mme de sévigné
A la fin XVIIème siècle s'épanouit le classicisme avec l'arrivée de Louis XIV au pouvoir. Ici nous avons affaire à un exemple de texte classique publié après la mort de son auteur Mme de Sévigné dont le statut est ambigu. Elle est devenue vraiment écrivain après le départ de sa fille. Elle publiait déjà des lettres qu'on lisait dans le salon. 1/3 des 1200 lettres écrites étaient destinées au public mais celle-ci non. C'est un exemple de lettre intime destinée à sa fille 1 mois après son départ en Provence à cause de son mariage. Sa seule consolation : le Roi fait installer un service de poste juste à coté d'elle dont la levée a lieu deux fois par semaine. C'est le début d'une longue correspondance. Sa 1ere lettre date du 6 février celle ci date du 3 mars de la même année. Madame de Sévigné écrit pour faire partager sa douleur à sa fille. Qu'est ce qui fait que cette lettre a été publié ?
I-Interet de la lettre intime
On a devant nous une lettre caractéristique de l'écriture intime. Les marques de l'épistolaire sont présentes :
- Mme de Sévigné indique précisément en détaché en haut à droite le jour « mardi 3 Mars 1671 », le lieu « A paris », et dans le corps de la lettre le destinataire « ma chère bonne ».
Encore une marque de l'intime présence et alternance des deux personnes « je » « me » et « vous ».
- La lettre est inscrite dans une réalité vécue, personnelle grâce à la description des lieux « la chambre », « l'appartement », « le couvent » qui sont précis exact et donnent du réalisme à cette lettre. Ceci se double de la mention des personnages « d'Hacqueville » « Mme de Lafayette » ses amis intimes.
- Enfin l'affirmation des sentiments forts qui commence dans l'expression très affective « ma chère bonne » tel que l'amour maternel présenté comme maladif, « qui me blesse le cœur » la douleur dans « les larmes ». Elle souligne que son amour est insatiable comme le montre l'accumulation sur 3 lignes « et votre première lettre, et toutes les