« Six mois plus tard, enfin nous fuyons Kaboul, dissimulés dans le pick-up d'un trafiquant. Nous n'avons pas eu trop de mal à le contacter: l'homme habite non loin de chez nous, il s'agit d'un professeur de mathématiques devenu passeur, depuis que les écoles ont été fermées. A chaque fois, pour les familles qui veulent quitter le pays, c'est le même rituel: vendre des biens afin de financer le départ. Ce voyage long de 1500 kilomètres nous fait passer par Kandahar, Herat, Zahidan, la ville frontière iranienne, puis Mashad plus loin en Iran. Et nous arrivons à Téhéran..... la capital d'Iran pour nous grouper avec d'autres clandestins iraniens, et nous montons dans un navire, le passeur nous demande de nous cacher dans une petite cabine. Les jours suivants, nous ne restons qu'ici jusqu'à arriver en Europe, et nous décidons d'aller en France. Nous avons trentaine personnes dans cette petite cabine de 15 mètres carrés, et nous quittons nos pays à cause de la guerre et de la pauvreté, nous voulons améliorer nôtre condition de vie. Mais, c'est un voyage plus difficile que nous avons pensé et que le passeur nous a dit. Quand on traverse les régions des tempêtes, le navire n'arrête pas de baller, il a perdu son balancement. Dans cette petite cabine, tout le monde crie, nous avons peur de mourir d'ici, sur la mer. Nous ne pouvons pas!!!!!! Enfin, nous arrivons à la Grèce sûrement après deux mois, c'est le premier arrêt de ce voyage. Un autre passeur grec ont déjà préparé le passport grec pour nous, et nous devons changer un bateau pour arriver à la prochaine station---Bari, une ville portuaire d'Italie. Cette fois est plus tranquille, mais nous en avons marre de rester dans une espace étroite, fétide, et pas de soleil.....etc. Il y a des femmes qui ont envie de vomir. Même si nous habitons dans les pays qui ont beaucoup de guerres, les jours manquent de soleil et de liberté sont très durs. Nous devons insister, car nous savons bien qu'une fois que nous