Mobilisation et action collectice
1. Participation conventionnelle et nouvelles formes de mobilisation
A. Action collective et mouvements sociaux : de quoi parle-t-on ?
L'action collective implique une volonté d'agir ensemble pour atteindre un objectif commun. Mais toute action collective n'est pas un mouvement social. Un mouvement social vise en effet le changement de la société, et il se construit en opposition à des adversaires bien définis. Tout mouvement social a ainsi une dimension protestataire, ce qui n'est pas le cas de toutes les actions collectives.
B. Une moindre mobilisation...
Depuis deux à trois décennies, les formes traditionnelles d'engagement s'affaiblissent : le taux de syndicalisation chute, le militantisme partisan recule, le nombre de journées de grève diminue. Des formes de mobilisation concurrençant les organisations traditionnelles se mettent en place (coordinations par exemple), et ce sont surtout des associations non militantes, peu politisées, qui se développent.
C. …ou une transformation des formes de l'action collective ?
Toutefois, on peut se demander si l'on n'assiste pas à un renouvellement des formes de l'action collective. Tout d'abord, les nouvelles organisations comme les coordinations ne doivent pas être radicalement opposées aux syndicats traditionnels : elles contribuent au renouvellement de l'action syndicale. De plus dès les années 1960, de nouveaux mouvements sociaux se sont développés. Ils n'ont pas le monde du travail pour cadre, et n'ont pas pour enjeu la répartition des ressources (mouvements écologiste, pacifiste, féministe, etc.). Depuis les années 1980, des mouvements de ce type foisonnent sous l'effet de la précarisation des conditions de travail, de phénomènes d'exclusion, de la mondialisation des échanges.
2. L'action collective : une forme de participation politique
A. Une manière de pallier les insuffisances du système représentatif
L'abstention progresse (le taux d'abstention au