Mode régulation économie française
Depuis plus d’un demi-siècle, l’économie française a connu de nombreux changements structurels. En effet, durant les Trente Glorieuses, la France a connu la plus forte expansion économique de son histoire. La croissance économique reposait de façon équilibrée sur la valeur ajoutée dégagée par l’industrie et la construction d’une part et les services d’autre part.
A cette période, la société et l’économie dans leur ensemble sont organisées en vue de la production et de la consommation de masse. Cette société de production et de consommation de masse repose sur le mécanisme dit du « compromis fordiste », qui postule que la croissance du niveau des salaires doit suivre celle de la productivité du travail. Les employeurs doivent distribuer des salaires d’un niveau suffisant afin que les salariés puissent consommer la production des entreprises : les salaires créent ainsi un débouché à la production.
Le système mis en application prévoit l’intervention d’un État puissant. L’économie repose sur le marché, mais elle est encadrée et régulée par un État fortement interventionniste. L’État organise des services publics, dont il est propriétaire et qui bénéficient d’un monopole. Il assure un rôle de régulation de l’économie (contrôle des prix, contrôle des changes, régulation du crédit…). Il met en œuvre les principes keynésiens de réglage de l’activité économique par les politiques budgétaire et monétaire. Il encadre le marché du travail (droit du travail protecteur des intérêts des salariés, fixation d’un salaire minimum…). Il est propriétaire de grandes entreprises, mène une politique de modernisation industrielle, s’efforce de planifier l’évolution de l’économie. Pour financer ces politiques et assurer une redistribution, il prélève des impôts et cotisations sociales d’un niveau élevé. L’objectif de l’interventionnisme étatique est de rechercher