II) La vie dans le monde des cités:

A) Des cadres institutionnels variés:

Le modèle de la cité-Etat domine le panorama grec à l'époque classique. Mais tous les Grecs ne vivaient pas dans ce type de comunautés politiques et encore moins dans des unités ressemblant à Athènes. Celle-ci est une exception. Quelques remarques générales sur la cité dans un premier temps. La cité, la polis, n'est pas d'invention grecque, elle vient du Moyen-Orient mais est donc largement diffusée dès l'époque archaïque en Grèce. La cité obéit à des règles d'organisation et de vie commune. Le terme de grec de polis est polysémique. D'une part la cité est un ensemble territorial constitué donc de l'asty et de la chôra. Mais le terme polis à pur les Grecs le sens premier de communauté humaine. Le nom Athènes n'est pas employé, les Grecs parlent plus volontiers de cité des Athéniens. Les pièces de monnaies traduisent bien cela, les cités frappent les monnaies non pas au nom du lieu géographique, mais en utilisant le génitif pluriel du nom de la communauté. Par exemple Syracuse frappe Sirâkosion, monnaie des Syracusains. La cité est donc avant tout un groupe humain, plus qu'un territoire. Et surtout un groupe de citoyens qui sont la cité elle-même. Le cas de Sparte est flagrant seuls les citoyens forment un petit groupe constitutif de la cité. Le cas des marins de Samos est révélateur également, ils élisent des stratèges et se comportent comme une cité en mouvement, votant les lois et élisant les magistrats. Il faut comprendre ce concept en se rappelant que ces cités sont de petites tailles et les communautés civiques sont de petites communautés. La plus peuplée des cités Athènes, compte à peine quelques dizaines de milliers de citoyens mais avec des institutions très variées, Athènes est en réalité un ensemble de petites cités les dèmes, regroupés et chapeauté par un ensemble institutionnel qui regroupe ces petites communautés. A l'image des dèmes athénien la cité type compte à peine