Moderato cantabile
L’Ecole des femmes
Acte I, scène 1
En 1662, Molière a composé « L’Ecole des femmes » lorsqu’il travaillait pour Louis XIV. Le Roi, encore jeune, souhaitait des spectacles différents de l’époque. Molière, dans cette pièce comique, fait donc passer par Arnolphe (le personnage principal), la misogynie exagérée des hommes au XVIIème siècle. Dans scène d’exposition de l’acte I scène 1, Arnolphe fait le portrait de la femme idéale selon lui tout en gardant un esprit comique. Comment cette scène d’exposition comique présente-t-elle son personnage principal ? Dans cette scène d’exposition, Arnolphe fait le portrait de la « femme idéale » qui serait extrêmement sotte : cette misogynie annonce l’un des thèmes principaux de la pièce. Les vers 2 à 5 « Je crois, en bon chrétien…les leurs avec trop de talents » sont composés d’éléments qui situent le contexte : la place de la femme dans le mariage (« une femme habile » serait un danger pour Arnolphe et les époux en général), et qui préparent l’action à venir : Agnès occupera-t-elle cette place ? Aux vers 12 et 13 Arnolphe fait de sa propre idée une règle ou une morale collective et générale qui permettrait selon lui de garder son épouse soumise comme une enfant. Seulement, Agnès pourrait déjouer les plans d’Arnolphe en faisant l’expérience de l’amour, ce qui est étranger à Arnolphe (cette expérience la ferait mûrir et grandir). La place de la femme au XVIIème siècle est par ailleurs présentée par Molière dans les trois derniers vers, « En un mot…coudre et filer. », où Arnolphe refuse aux femmes la connaissance (« ignorance extrême ») et les réduit à des occupations de moins en moins valorisantes : « prier Dieu, m’aimer, coudre et filer ». Elles doivent donc s’effacer et être soumise (à Dieu et à leur époux).
Finalement, Arnolphe apparaît comme naïf et prétentieux, il fait un lien entre l’éducation des femmes et le cocuage et se montre extrêmement sûr de ce qu’il avance