Le Tartuffe est une pièce de théâtre écrite par Molière au XVIIe siècle, dans laquelle on rencontre deux personnages principaux : Tartuffe, un faux dévot, qui trompe et obtient la fortune d’Orgon, le second protagoniste, père de famille riche, influençable, et naïf. Toute sa famille tente de lui faire ouvrir les yeux tout au long de la pièce, et ce n’est qu’au bout de quatre actes que les membres de la famille d’Orgon réussissent à faire tomber le masque de l’imposteur.

Afin de déterminer si cette pièce est tragique ou comique, il est nécessaire de définir ces deux termes. Par le tragique, l’auteur cherche à rendre le sentiment de l’homme qui prend conscience que des forces le dominent, et, le cas échéant, l’écrasent malgré la résistance qu’il leur oppose. La comédie, quant à elle, est destinée à provoquer le rire. Elle est caractérisée par trois traits principaux : elle souligne des défauts humains, emploie des procédés comiques variés, tels que le comique de gestes, de mots, de situation, ou encore de caractères, et son dénouement est heureux.

[...] On note le comique de mots entre autres à la scène 4 de l’acte lorsqu’Orgon répète sans cesse Le pauvre homme ! à propos de Tartuffe, qui se porte très bien. On observe le comique de caractère, surtout caractérisé par Dorine, grâce à son franc-parler et son ironie, dans cette même scène, par exemple lorsqu’elle répond à Orgon, qui avait plaint Tartuffe, qui au contraire d’Elmire, se portait très bien. Et je vais à Madame annoncer par avance, La part que vous prenez à sa convalescence (vers 256) Le personnage de Tartuffe est également comique. [...]

[...] Nous commencerons par étudier les éléments tragiques de la pièce, avec la domination de Tartuffe, l’écrasement, puis le désespoir de la famille d’Orgon. Nous analyserons ensuite les façons dont Le Tartuffe répond aux critères d’une comédie, en montrant les différents procédés comiques utilisés, les défauts humains mis en évidence, et, pour finir, le