Mon petit
Mon petit est un texte de l’ouvrage ‘’L’usage de la parole’’ de Nathalie Sarraute, publié par Gallimard en 1980. Le contexte dans lequel Mon petit a été utilisé dans ce texte a grandement influencé les effets du message reçu par le récepteur. Lors d’une conversation paisible et amicale, une personne a incorporé Mon petit à son discours, qui a eu un effet de surprise et d’inconfort pour celui qui la reçu. Se croyant au même pied d’égalité que l’émetteur, le récepteur est intérieurement bouleversé par ces simples mots. Il ne laisse rien voir de toute cette émotion, il fait semblant.
Dans une conversation des plus simples expressions, sur un ton neutre et sans aucune vibration qui pourrait changer le fil de cette conversation, l’émetteur prononce ces mots : ‘’ Mon petit’’. Le récepteur est déstabilisé, noyé dans une incompréhension totale. Ces mots réfléchis, bien mijoter et avec une franchise si évidente, le font réfléchir :
<<Comment a-t-il pu se développer, murir, s’alourdir au point de se détacher, de tomber des ses lèvres? >> (p.103)
La métaphore << mûrir>> est présentée comme une évolution, un cheminement pour ainsi être cueillie comme un fruit à point. Elle illustre l’incompréhension de l’élément déclencheur précurseur de ces mots ‘’mon petit ».Pour le récepteur, rien ne laissait présager ce passage.
Ensuite, peut importe la raison d’être de l’introduction de Mon petit dans cette conversation, un inconfort intérieur s’installe subitement :
<<Celui à qui il est envoyé en reçoit comme une légère décharge… ou, si l’on ne craint pas de se servir d’une encore plus banale comparaison, il éprouve une sensation semblable à celle qu’on a quand on touche une ortie ou quand on frôle du doigt le bord poilu d’une feuille de cactus. >> (p.98)
La comparaison << Celui à qui il est envoyé en reçoit comme une légère décharge… quand on touche une ortie…>> crée une analogie entre l’effet du