Mon symptôme ce héros
Et si l’on vous révélait qu’en vous se loge pareil défenseur, un porte-parole fidèle. Il porte la parole absente afin qu’en l’absence de mots, les maux n’en restent pas moins visibles. Il n’a pas le visage du héros, il n’est ni beau, ni lisse, ni souriant. Il est douloureux, casse-pied et collant, parfois même très handicapant ! Et pourtant, notre héros n’en reste pas moins le plus dévoué des guides. Parce qu’il nous renseigne sur notre façon d’appréhender le monde mais aussi sur la façon dont nous nous en distançons, il nous place aux premières loges de notre fonctionnement psychique et nous fournit alors les clés d’un possible mieux être.
Ingénieux le symptôme déjoue la censure et nous « parle là où Ca souffre » (Lacan). Habillé en geôlier pour ne pas affoler les instances défensives, il représente le refoulé encore tapi dans l’ombre et lui donne corps. Cette incarnation par le langage du corps fait du dit symptôme notre parcelle de vérité. En symbolisant l’interdit, il le révèle et devient ainsi notre chance d’équilibre, notre opportunité de sortir de l’insensé en faisant sens. Poser à travers un acte libre, la volonté d’arrêter d’ignorer, de subir et entamer un dialogue intérieur. Donner la parole aux silences et découvrir ce que notre symptôme évoque. Quel traumatisme vient-il recouvrir ? A quels non-dits, secrets de famille, conflits est-il rattaché ? Que réprime t-on à travers lui ?
Il peut s’appeler troubles obsessionnels du comportement, troubles du comportement alimentaire, troubles sexuels, jalousie, crises d’angoisse, migraines etc... Il peut devenir pathologique s’il le faut. A l’instar d’un enfant trépignant d’impatience et de frustration devant le