Mondialisation
L'analyse des termes clés du sujet conduit à s'interroger sur les liens entre la mondialisation et le citoyen. Une explicitation du sens des mots est nécessaire. Le terme « mondialisation », apparu en 1953, a d'abord désigné le simple fait pour un événement de devenir mondial, de concerner le monde entier. Son sens actuel date des années 1990, lorsque le mot a été pris comme équivalent du néologisme anglais globalization, apparu pour la première fois sous la plume de l'Américain Théodore Levitt, directeur de la Harvard Business Review. Son sens s'est alors élargi : la mondialisation recouvre l'ensemble des phénomènes économiques, politiques, culturels ou technologiques conduisant à une intégration croissante d'espaces et d'hommes à l'échelle mondiale. Force est de constater que, jusqu'à une période récente, la notion de mondialisation était surtout le fait des économistes. Mais aujourd'hui, le phénomène affecte tout autant les sphères politique, sociale, culturelle, voire idéologique.
L'autre terme clé du sujet est « citoyen ». Ce dernier se définit dès l'Antiquité par son appartenance à la Cité. Son attribut essentiel est le droit de participer, directement ou indirectement, à l'exercice du pouvoir politique. Le terme, popularisé par la Révolution française, est aujourd'hui remis au goût du jour dans les sociétés démocratiques modernes. Le citoyen est d'abord un sujet de droit. Il dispose à ce titre de droits civils et politiques. Il jouit des libertés individuelles : la liberté de conscience et d'expression, la liberté d'aller et venir, d'être présumé innocent par la justice selon une loi égale pour tous. Il dispose en outre des droits politiques : participer à la vie politique et être candidat à toutes les fonctions publiques. En revanche, il a l'obligation de respecter les lois, de participer aux dépenses collectives en fonction de ses ressources et de défendre la société dont il est membre, en cas de danger.
Quant aux termes « menace » et «