Monnaie : du troc au chèque
Notions liées : argent, troc, société, politique La monnaie permet de mesurer la valeur des biens, de les échanger dans un espace monétaire donné et aussi de conserver de la valeur dans le temps. On attribue trois caractéristiques à la monnaie : sa liquidité, sa fongibilité et son universalité, dans les limites d’une « société monétaire » déterminée. Argent, monnaie : avec le latin (moneta, pecunia), le français est une des rares langues qui possèdent deux mots pour dire ce que la plupart des autres langues confondent (money, Geld, dinero, denaro...). La distinction couvre un jugement moral : la monnaie est vraie ou fausse tandis que l’argent est bien ou mal gagné. On dit que les pays latins ou catholiques seraient spontanément plus méfiants envers l’argent que les pays protestants, anglo-saxons et nordiques.
I. Le troc : une pièce à deux face On va découvrir que tout le système économique contemporain est basé sur le troc. Son principe est celui de l’économie actuelle mais sa syntaxe entraîne sa péremption. A. Le principe de troc constitue le fondement du système économique On peut toujours accorder une valeur concrète (exemple: nourriture) à une prestation d’un tout autre genre (exemple:oeuvre d’art, service). Le troc dépend d’une estimation qui est mesurée en fonction de la satisfaction du client. Pour faire l’analogie avec le système économique contemporain, une nourriture en plus grosse quantité pourra faire objet de l’échange si l’artiste introduit des notions publicitaires dans son troc (flatterie...). L’absence de monnaie universelle n’empêche pas la rémunération d’un service, rendu les primes, les intérêts, les traités, les échéances, ou les enchères. Le système économique existe depuis l’état naturel. B. La simplicité subjective du troc engendre l’éclosion du système bancaire... La facilité apparente du troc conduit à des échanges disproportionnés qui dénaturent a posteriori la valeur réelle des choses échangées. Une fois l’objet du troc