Monnaie, inflation et financement de l’economie marocaine
Après une progression très lente des idées concernant le rôle de la monnaie dans le développement, on peut signaler qu’une rapide évolution s’opère actuellement sur le plan théorique, évolution à laquelle la brutale élévation des prix pétroliers survenue en 1973 et les politiques d’ajustement qui en résultèrent impliquant le renforcement de l’épargne intérieure ne sont pas étrangères.
C’est dans ce cadre que l’on peut se situer, dans une étape initiale, les travaux de Raymond Goldsmith sur la structure financière dans les PVD. Toutefois, le caractère trop global de cet auteur et l’insuffisance des résultats auxquels il parvient ont conduit à l’exploration d’une autre voie dont les noms de MCKINNON et de SHAW sont inséparables.
Ces deux précurseurs de l’analyse moderne du rôle de la monnaie et de l’intermédiation financière dans le développement économique ont su confectionner avec beaucoup d’intelligence ce que l’on peu appeler aujourd’hui les « modèles monétaires de développement » par opposition aux modèles monétaires de croissance qu’ils ont cherché à dépasser dans le cadre des PVD.
Parallèlement, à cette évolution sur le plan théorique, l’échecs des politiques de financement traditionnellement poursuivie par bon nombre de pays en voie de développement (dont le Maroc a conduit à leur reconsidération par ces derniers : La baisse de l’épargne publique, la crise économique internationale, l’inflation mondiale, l’endettement massif des pays du Tiers-monde sont autant de facteurs qui ont remis au premier plan