monnaie unique, monnaie inique ?
26 février 2014, Najat Vallaud-Belkacem : « l'ensemble du gvt partage la préoccupation d'Arnaud Montebourg sur le niveau actuel de l'euro et son impact sur la compétitivité de la France »
La polémique sur l’euro fort nous incite à penser que l’existence d’une monnaie unique est par nature créatrice d’injustices car elle impose la même politique monétaire à des pays qui connaissent des situations économiques différentes. Mais est-ce forcément toujours le cas ? Si non, dans quelle mesure et sous quelles conditions l’instauration d’une monnaie unique est-elle optimale ?
I/ Les intérêts de chaque pays à la mise en place d’une monnaie commune peuvent se mesurer à l’aide d’un calcul coût-avantage
A) Elle prive les pays d’un instrument de stabilisation de la conjoncture et entraîne le risque d’une politique monétaire non adaptée à leurs situations économiques
1. le taux de change (Marshall-Lerner)
2. le taux d’intérêt
3. l’importance des chocs asymétriques
B) Mais dans une perspective utilitariste elle présente par ailleurs des avantages non négligeables pour l’ensemble des pays de la zone monétaire
Suppression des coûts de transaction, des incertitudes et des primes de risque
Transition : modèle coût bénéfice inspiré de P. Krugman
II/ Pour qu’elle soit optimale, l’instauration d’une monnaie unique doit se faire dans un cadre qui respecte certaines conditions :
A) La théorie des zones monétaires optimales (R. Mundell, 1961)
Il ne suffit pas que la probabilité d’avoir des chocs asymétriques soit faible. Il faut aussi qu’en cas de choc asymétrique, il existe des variables d’ajustement qui puissent se substituer au taux de change
Les 3 principales variables d’ajustement nécessaires : flexibilité des prix et des salaires mobilité du facteur W (O. Blanchard et L. Katz, 2002) les transferts budgétaires
B) La zone euro doit faire évoluer son fonctionnement pour essayer de se rapprocher de ce