monnaie
Bien demandé par tous, pour répondre au besoin général d'échange des produits. Sans monnaie, il est nécessaire de procéder au troc, c'est-à-dire à l'échange direct d'un produit contre un autre, ce qui est souvent impossible. Pièce de métal à l'origine (souvent d'or), la monnaie s'est largement dématérialisée, et le mot regroupe aujourd'hui un ensemble d'instruments financiers.
On trouve le mot « monnaie » dans nombre d'expressions de la langue courante. Il peut s'agir de rendre à quelqu'un « la monnaie de sa pièce » (équivalent d'une vengeance). On utilise l'expression « monnaie de singe » pour désigner une monnaie sans valeur, et l'on parle de « monnaie d'échange » à propos d'un otage.
On distingue traditionnellement trois fonctions de la monnaie : elle est un instrument de compte – pour calculer la valeur d'un bien –, d'échange – pour effectuer la transaction –, et de réserve – par mesure de précaution et pour pouvoir acheter plus tard.
L'usage de la monnaie s'est répandu d'abord sous forme métallique (lingots, pièces de monnaie). La définition de la monnaie par un certain poids de métal précieux – l'or et/ou l'argent – avait pour défaut de faire dépendre la quantité de monnaie en circulation, et donc l'activité économique marchande, de la production de métal. Pendant des siècles, faire rentrer dans les caisses d'un pays un maximum d'or a été la seule règle financière comprise des dirigeants.
Petit à petit, pourtant, la monnaie s'est dématérialisée, prenant la forme de reçus sur papier émis et gérés par les banques (la Chine a inventé une forme de papier-monnaie au ixe siècle, près de cinq cents ans avant l'Occident). Ces reçus étaient parfois appelés « lettres de change ». Un particulier, par exemple, pouvait déposer des pièces d'or dans une banque, obtenir des reçus signés signifiant que cette banque détenait bien à ce nom un certain poids d'or. Ainsi, le commerçant payé par un tel reçu savait qu'il pourrait obtenir de l'or en échange ou bien