Monod
Texte n°9 p 272 de Jacques Monod
A propos de l’auteur …
Monod (Cannes, 1976), médecin et biologiste français : ses travaux sur la régulation génétique et la découverte du rôle de l’ARN messager lui ont valu le prix Nobel de médecine en 1965. Dans le Hasard et la Nécessité (1970), il a analysé les répercussions philosophiques des découvertes de la biologie moderne.
Quelques définitions… • Milieu extérieur : le monde qui nous entoure. • Autonomie : un appareil qui a été fabriqué par un agent externe, est fait de parties juxtaposées de l’extérieur. L’organe vivant n’est pas une juxtaposition d’éléments, mais une structure autonome dont les constituants sont subordonnés à un fonctionnement global. L’organe vivant appartient à un organisme qui apparaît comme un individu, c’est-à-dire comme un ensemble unifié et relativement autonome. (une montre et un être humain possèdent des mécanismes qui leurs sont propres. Mais, si un élément de la montre tombe en panne, il peut être remplacé et n’affecte pas les autres constituants de la montre. Ou encore, si la montre ne marche plus, on change les piles et elle est comme neuve. Le corps humain, s’il possède un de ses organes affecté par une maladie, cela peut avoir des répercussions sur les autres organes ; si l’organisme vient à mourir, c’est de manière définitive). • Téléonomie : propriété fondamentale qui caractérise tous les êtres vivants sans exception, celle d’être des objets doués d’un projet qu’à la fois ils représentent dans leurs structures et accomplissent par leurs performances. (un être vivant est animé de projets liés à sa survie ; un objet accompli la fonction que lui a assigné son constructeur.)
Problématique : en quoi la théorie sélective est-elle modifiée à la suite de nouvelles découvertes scientifiques ?
Thèse : la sélection naturelle ne découle pas uniquement de l’adaptation des êtres vivants à leur environnement, mais des mutations qui sont sélectionnées