Monologue Le Cid
Titouan
Devoir de français
Chimène : (faisant les 100 pas) Quoi ! Encore une fois, Rodrigue sort vainqueur et il a après lui les lauriers et l'honneur ? Le roi par son pouvoir m'impose le silence et pourtant je ne puis oublier ma vengeance. Je sais au fond de moi, que je me veux à lui mais mon devoir encore me tourmente la nuit et je ne puis cesser de médire de lui. L'image du Cid reflète mon père mort mais aussi un amant, que j'aime, que j'adore. Il va de mon honneur, il faut que je me taise, pour faire face au Cid, je n'ai plus de pouvoir. Il est trop important, moi trop insignifiante je dois donc me résoudre à ne plus le haïr. Cependant un détail m'enjoint à résister : que dirait mon père s'il était de ce monde ? Serait-il fier de moi, aurait il honte que sa fille par amour, renonce à le venger ; sous prétexte qu'un roi qui le fit capitaine du pouvoir abuse pour forcer mon hymen ? Lui n'aurait pas douté, et sauvé son honneur plutôt qu'aux sentiments laissé aller son cœur. (d'un air décidé) Mais ces pensées sont vaines et doublent mon malheur et dans le désarroi elles plongent mon cœur ; je ne puis plus rien faire, me voilà sans armes mon père étant mort, je l'honore de mes larmes mais compte en même temps faire éclater ma flamme ! Elle n'est plus secrète et ma colère calmée me permet aujourd'hui d'aimer Rodrigue en paix ; son retour dans deux jours, m'a été annoncé et je cours de ce pas préparer l’hyménée. (elle sort)