Monsieur
Γαστριμαργία / Gastrimargía (Cassien : gastrimargia ; gourmandise, ivrognerie) ; Πορνεία / Porneía (Cassien : fornicatio ; luxure, toutes déviances sexuelles) ; Φιλαργυρία / Philarguría (Cassien : philarguria ; avarice, amour de l'argent) ; Κενοδοξία / Kenodoxía (Cassien : cenodoxia ; vaine gloire, enflure de l'ego).
Les « irascibles », ou privations, frustrations
Ὀργή / Orgế (Cassien : ira ; colère) ; Λύπη / Lúpê (Cassien : tristitia ; tristesse) Ἀκηδία / Akêdía (Cassien : acedia ; acédie, dépression profonde, désespoir) Ὑπερηφανία / Huperêphanía (Cassien : superbia ; orgueil)
Exemple de développement sur ce sujet (noter l'absence d'acédie et de luxure, et à la place la rancune et l'égoïsme) :
« Les pensées génériques provenant de la partie concupiscible sont trois : celle de gourmandise, celle d'avarice et celle de vaine gloire, car on désire soit des nourritures, soit de l'argent, soit la gloire ; mais la cupidité, la vaine gloire et les autres pensées de la partie concupiscible sont précédées par l'égoïsme (philautia). Seule la pensée de tristesse ne comporte pas de plaisir. Celle de l'orgueil est sans matières. À celles de rancune (μνησικακία / mnêsikakía) et de colère est liée la tristesse. Toutes aboutissent à celle d'orgueil, mais se ramènent à celle d'égoïsme. Celui donc qui n'est pas égoïste est forcément aussi ennemi du plaisir, car devenu maître de lui, il les a évidemment toutes maîtrisées. »
— Chapitres des disciples d'Évagre, ch. 69 (Géhin, p. 166-168)
Cette liste a été revue par Jean Cassien au Ve siècle, puis par le pape Grégoire le Grand (590-604). Grégoire le Grand, dans les Moralia, supprime l'acédie qu'il remplace par l'envie, et déclare l'orgueil roi des vices et le sort de la liste, ramenant ainsi les passions capitales à sept. La liste est définitivement fixée au quatrième concile du Latran en 1215 et consignée par Thomas