Mont-oriol, guy de maupassant
Homme d’affaire parisien fortuné, William Andermatt séjourne dans la station thermale d’Enval avec sa famille, lorsqu’une nouvelle source est découverte sur les terres du père Oriol. Andermatt déploie tous ces efforts pour la création de la nouvelle station « Mont-Oriol », mais délaisse sa femme, venue pour soigner une possible stérilité. Christiane se rapproche alors de Paul Brétigny, un ami de son frère Gontran. Amour et affaires s’entremêlent dans ce roman très dense. La plume de Maupassant, toujours si précise, directe et surprenante, donne beaucoup de rythme, d’humour et d’émotion à cette galerie de personnages, personnages extraits de leur vie parisienne et présentés dans le contexte particulier des villes d’eaux. Sur ces stations, Maupassant fait remarquer par Gontran que « ce sont les seuls pays de féerie qui subsistent sur la terre. En deux mois, il s’y passe plus de choses que dans le reste de l’univers durant le reste de l’année. »et d'ajouter : « A Paris on résiste, aux eaux, on tombe, vlan ! »
C’est également l’occasion pour Maupassant de se livrer à une fine critique de la médecine et des médecins.« Les médecins, dans les villes d’eaux, semblent sortir des sources à la façon des bulles de gaz ».
Il cite une dizaine de praticiens et leur prête les travers les plus méprisables : prétentieux, âpres au gain, intrigants, peu compétents… et ridicules. Certaines méthodes sont décrites avec beaucoup d’humour !
Du docteur Bonnefille, qui dirige l’établissement, Maupassant écrit qu’il signe son ordonnance « comme aurait fait un magistrat pour un arrêt capital » .
Les hommes d’affaires, le monde rural et les milieux mondains ne sont pas épargnés.Chaque personnage porte une critique à lui seul, à l’image de Gontran le frère de Christiane. Il incarne le dandy, joueur insouciant et opportunisme. Et tout ce petit monde est fourbe, orgueilleux, égoïste et manipulateur. Les