montaigne chapitre 26
Séance 3 : Comprendre l’idéal humaniste/ l’idéal pédagogique (suite)
Lecture analytique d’un extrait du chapitre 26 du livre I des Essais de Montaigne
Problématique : Il s’agira comment ce manifeste pédagogique humaniste comporte en filigrane une critique acerbe du système éducatif en vigueur
I – Une Institution humaniste
A – Une institution :
Une institution est un ouvrage traitant de l’éducation, de l’apprentissage, ce que ce propose précisément de faire Montaigne dans ce chapitre 26. Feignant de s’adresser à Diane de Foix et de lui prodiguer des conseils sur l’éducation de son enfant, il énonce un véritable programme humaniste.
– on note la présence du champ lexical de l’éducation : comme Rabelais il mentionne le précepteur (ce qui suppose un enseignement individuel, adapté au profil de l’enfant) + son élève, « non qu’il apprenne ». On relève également le polyptote « qu’il sache ce qu’il sait ».
– précepteur et élève forment un couple, un duo et l’on peut parler de dialectique du maître et de l’élève (rapport reposant sur un principe de tension, d’opposition)
Montaigne développe ses conceptions en matière d’éducation, ses préceptes et il semble surtout aspirer dans cet extrait à former le maître.
– recours aux injonctives, notamment avec la formule « Que + subjonctif » ainsi qu’avec la tournure « Il faut que » L 14.
– Il généralise : le déterminant défini « le » dans le GN « le précepteur » a une valeur générique. Il recourt également au présent gnomique comme à la L 10 « Celui qui suit un autre ne suit rien ».
– Cette formule est proche de la MAXIME : genre bref, « pensée très importante », pensée brillante formulée à l’aide d’une syntaxe charpentée : antithèse, parallélisme afin d’en faciliter la mémorisation. Elle sert à illustrer une vérité générale. On repère le même procédé à la L 6 « Il n’y a que les sots sui soient sûrs et déterminés ».
– Comme il s’agit de convictions son ton est assez péremptoire :