Montaigne, essais, livre i, chapitre 23
« De la coutume et de ne changer aisement une loi reçue »
Montaigne engagé dans son temps (fonction de magistrat, de maire)
- Question de l’intérêt de changer une loi
- Peut-on accepter qu’un protestant soit roi (alors que traditionnellement le roi de France est catholique ?
- Les sujets protestants d’un roi catholique doivent-ils lui obéir ?
- Quand un roi trahit son devoir, est-il juste de l’assassiner ?
- Interrogation de Montaigne (qui s’appuie moins sur une théorie politique que sur son expérience personnelle) sur la discussion des lois qu’ont entraîné les guerres de religion.
texte très connu qui a amené à parler de « conservatisme » à propos de Montaigne.
Réflexion de Montaigne sur les rapports entre les citoyens et sur l’individu, indépendant.
I – Le sage dans la cité
Les coutumes, les lois, loin d’être fondées sur la raison, sont le fruit d’un hasard capricieux, d’où leur diversité et leur variation.
Le sage, qui a une conscience particulièrement lucide, pourrait être tenté de se singulariser.
Montaigne propose une pensée qui a été méditée, celle d’un sage ( personne singulière). Secret de la sagesse = distinction entre le dedans (vie privée) et le dehors (vie publique).
Montaigne conservateur ?
Plutôt une position de repli, à cause des circonstances de l’époque.
En effet, le sage doit retirer son âme de la presse, de la foule.
Retrait = obligation morale.
Argument d’autorité : citation de Platon, ex. de Socrate, préférant la mort à la désobéissance, acceptant le caractère inique du jugement. Esprit libre intérieurement qui sait cependant se plier aux lois de la cité.
Méta-règle : « observer les lois du lieu où l’on est ».
La 1ère règle = le bon sens, c’est l’obéissance.
II – Justification de cette attitude, ou le respect de l’ordre social et politique
a) les inconvénients de toute révolution métaphore, en guise de transition : « En voici une autre cuvée. »
La