Montaigne, essais, i, 31
16e siècle
I-Présentation
Montaigne, humaniste optimiste du 16e siècle a écrit les Essais pendant 20 ans. Il s’agit de 3 livres dont un posthume. Ces œuvres ont été écrites à « sauts et gambades, au fils de la plume », c’est à dire qu’il écrit au fil de la plume, sans ordre chronologique. Il commence à les écrire à l’âge de 38 ans parce qu’il venait de perdre son ami Etienne de la Boétie. C’est une manière de continuer à converser avec lui. Sa fille adoptive Marie De Gournay va reprendre les Essais pour les éditer en 1595.
Ses « arrangeails » (les rajouts) sont notés sur le texte à la ligne 16 par exemple. Montaigne s’appuie sur des témoignages, à la ligne 2 il écrit : « à ce qu’on m’en a rapporté ». Montaigne aurait eu un domestique venant du Brésil qui lui aurait parlé des sauvages. Les Cannibales sont le nom d’un peuple des côtes voisines des Antilles.
Montaigne dénigre nos entreprises culturelles au profit des créations naturelles. Il développe l’idée de relativisme du jugement.
Ici, il s’agit du livre 1, chapitre 31.
II-Lecture du texte
III-Lecture analytique
Comment Montaigne valorise-t-il les sauvages ?
De la ligne 1 à 5, il redéfinit la notion de barbarie en insistant sur la relativité du jugement. Puis, de la ligne 5 à la fin du texte, il compare les sauvages avec les fruits naturels et les valorise en critiquant les entreprises de cultures.
1.
A la ligne 1, il utilise la première personne du singulier « or je trouve ». Le ton est donc personnel. Il utilise aussi l’expression : « rien de barbare et de sauvage ». Le rythme est binaire, ce qui insiste sur le propos, la négation est absolu.
Montaigne entreprend une démythification concernant la notion de barbarie. Il va nier un préjugé. Pour cela, il s’appui ligne 2 sur des témoignages oraux « à ce qu’on m’en a rapporté ». Il relativise la notion de barbarie à la même ligne : « Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ». Le pronom indéfini «