Dans un monde où l'influence de la technologie ne cesse de s'accroître, l'utilité et la présence du livre sont constamment remis en question. A ce propos, certains reprennent la célèbre phrase de Victor Hugo '' As-tu oublié que ton libérateur, c'est le livre ? ''. Quel sens donnons-nous à ces mots aujourd'hui ? Libérateur, c'est la chose qui permet de fuir, de s'évader, c'est donner une certaine forme de liberté. L'origine de ce mot provient du latin ''liber'' qui était une feuille de papyrus sur laquelle on écrivait. Le livre, c'est la littérature voire la culture, le savoir, la science en général. Ce mot a la même étymologie que le mot ''Libérateur''. Derrière cette interrogation de Victor Hugo, il se cache certainement d'autres questions : Comment le livre peut-il libérer ? Quels livres peuvent libérer ? Depuis quand le livre a-t-il un effet libérateur ? Mais aussi, Le livre ne peut-il pas devenir autre chose qu'un libérateur ? Le pouvoir libérateur du livre a-t-il des limites ? Comment ce pouvoir de libération peut-il être détourné ? De tout temps, le livre a été source d'inspirations, d'évasions même.
En effet, le livre est, pour beaucoup de personnes, un plaisir qui leur permet, le temps d'une lecture, d'oublier les tracas de la vie quotidienne. Citons à juste titre Montesquieu '' Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'est dissipé. ''. Les gens aiment lire des histoires qui les font rêver ou qui leur permet de se reconnaître dans un des personnages, cela leur donne l'occasion de s'évader, de penser à autre chose. Lire un livre, c'est comme être sur une île déserte, seul et heureux, le monde s'efface autour de nous tel Julien Sorel dans ''Le rouge et le noir'' de Stendhal. On est libre de lire : rien ne nous interdit de lire. Même dans des moments de doute ou de déception, lire apporte un certain confort. Après avoir lu, on sort le sourire aux lèvres comme après un bon film, Jules Renard