Montesquieu l'ironie
C’est autour de ce phénomène verbal que nous allons étudier un extrait « De l’esprit des lois » de Montesquieu en 1748 intitulé « L’esclavagisme des nègres ». Charles-Louis de Secondat plus connu sous le nom de Montesquieu (1869-1755) est un penseur politique français du XVIIIe siècle. S’inscrivant dans le courant des lumières et du libéralisme politique, il écrit avec grands intérêts des œuvres mêlant sciences humaines, politique dans un style d’écriture très contestataire. Connu pour ses lettres persanes (1721), roman épistolaire rassemblant correspondance fictive échangée entre deux voyageurs persans et l’essai « De l’esprit des lois. » duquel est tiré cet extrait.
Il s’agit d’un traité de théorie politique caractérisé par une méthode d’approche inédite à l’époque : Il se refuse de juger ce qui est par ce qui doit être, masquant la réalité des propos pour ainsi mieux faire passer ses messages et théories sur des lois de l’époque qu’il étudie à travers des causes diverses concernant les sciences humaines.
L’extrait étudié traite ainsi l’esclavage des populations africaines. Initié par les portugais aux alentours des années 1440 s’en suivra un commerce triangulaire où des millions d’africains seront acheminés dans les colonies du Nouveau Monde, considéré comme le plus vaste déplacement de population de toute l’Histoire. Ce développement de la traite des noirs connaîtra un grand développement suite à l’essor des grandes compagnies commerciales et l’expansion coloniale des pays européens aux Amériques.
Ainsi nous nous demanderons au terme de notre analyse de quelle manière l’argumentation de Montesquieu prend plus de matière et d’ampleur de par l’utilisation des phénomènes de