Morale du corps et hygiène de l'âme
Oxymores : alliances de termes contraires
Il y a dans la culture romaine, une interaction très grande entre l'âme et le corps, ils sont en permanence liés, indissociables et l'un influe sur l'autre.
Plutarque, Vies parallèles, Vie de Sylla (50-120 ap. JC) chapitre 36 : Plutarque prône un idéal de vie harmonieux, paisible, caractérisé par une certaine tranquillité.
Sylla : un des généraux de la fin du 1er siècle avant JC. Guerre civile entre Marius et Sylla. Sylla l'emporte et instaure une dictature. Plutarque met en rapport la mort de Sylla avec sa corruption morale. Sylla a mené une vie dissolue. La description que fait Plutarque est celle d'une maladie fantasmée, imaginée, médicalement inconnue voire invraisemblable. Il donne un récit affreux mais qui ne correspond à rien du monde réel. En revanche, Plutarque associe très nettement cette mort à la conduite de Sylla. On ne peut pas moralement avoir un comportement mauvais sans que cela ait de l'influence sur son corps, de manière mécanique.
I) Sentiments, émotions, passions
Le romain lutte contre les passions qui sont des émotions excessives, de manière à contrôler ses sentiments.
Le sentiment : quelque chose qui pour le romain est tout à fait souhaitable et noble, l'amour la pitié le chagrin la honte, la souffrance, la colère : sentiments qu'il est normal d'éprouver.
En revanche il faut se métier de l'émotion, et sa forme extrême, la passion
Emotion: moveo : mettre en mouvement d'où le sens d'émouvoir (mouvement de l'âme)
Lorsque l'émotion déborde, c'est de la passion > patior (j'éprouve, je ressens et pas sens dérivé : je souffre) > passus > passion> la Passion (du christ)
Une passion est un mouvement fort que je ne contrôle plus, j'en suis l'esclave, je la subis. Cette passion est dangereuse car elle asservit mon corps, mon âme, et elle m'aliène.
Le chagrin : peut devenir une passion, il peut amener à ne plus se