Morale Et Bonheur 1

7990 mots 32 pages
Quelle morale peut nous conduire au bonheur ?

1. L’idée de bonheur & l’idée du bien se font-elles obstacle ?
Conscience morale, obligation & devoir ont un sens régulateur. Régler c’est plutôt éclairer l’action que la commander : nous restons libres de suivre ou non un devoir et il n’y a pas à le regretter, car le bonheur & le bien refusent, par essence, toute contrainte. Mais le bonheur n’est pas de se livrer au hasard de la vie, car chacun veut rester maître de ses plaisirs. Par suite, le bonheur tend à la plus grande conscience et au bien, plutôt qu’au mal et à l’indifférence. Or, l’idée de bien n’est pas nécessairement compatible avec l’idéal du bonheur et le conflit paraît inévitable entre les deux. La morale visera donc à les harmoniser.
La morale pose un idéal de l’esprit, qui est universel ; et le bonheur pose un idéal de l’imagination, qui est particulier. En effet, c’est un être qui est heureux, qui a son histoire et sa vie. Avec le bonheur ce n’est pas la forme (l’universel) qui dirige l’action mais bien la matière (les objets). Les circonstances ne peuvent plus être écartées et participent à la réalité du bonheur. Y a-t-il donc « une » morale qui puisse conduire au bonheur ? Il est clair que cela fait problème.
On distingue ≠ types d’actions : neutres, spontanées, contraignantes et d’autres dont il faut s’abstenir. S’il n’y a pas de bonheur dans la contrainte, il n’y en a pas non plus dans la conduite qui ne serait pas jugée bonne. Est-ce parce qu’une action est bonne qu’elle est un devoir ou parce qu’il y a une règle qui permette de l’évaluer ? Tout d’abord il convient de poser la thèse suivante :

2. Les ≠ morales poursuivent la même fin : non le bonheur matériel mais l’idée.
L’idée d’un bonheur moral lié au devoir peut s’analyser en rapport à notre conduite. On distingue ≠ mobiles : l’utilité pour soi (hédonisme = recherche du plaisir) ; l’utilité comme bonheur partagé (eudémonisme = recherche d’un bonheur altruiste) et enfin la direction morale en

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