Morale et justice
Aujourd’hui, dans notre culture, la « sociabilité » demande à chacun de nous de s’efforcer à limiter ses pulsions et ses attitudes, surtout agressives et sexuelles, pour que la sérénité et la sécurité de toute la population soit assurées. Dans les cultures primitives, à l’inverse, certains chefs de clans, détenaient une liberté pulsionnelle sans aucunes limites, et de se fait ils avaient moins de sécurité.
Notre société moderne place les hommes dans une situation ambigüe et contradictoire ; car d’une part, elle lui donne la satisfaction de ses besoins, avec la création des biens de consommation, et avec les techniques qu’elles soient anciennes ou nouvelles, mais d’une autre part, elle oblige à délimiter ses pulsions par des règles de conduites qui imposent des actions permises ou défendues ; ces règles proviennent de la morale que les individus s’obligent à adopter par pure conviction religieuse ou par simple respect de devoir et de nécessité. De plus vient s’ajouter la justice, qui impose des lois à tous les individus, dans le but de cadrer les rapports entre les membres d'une société, et si elles ne sont pas respectées, il en résulte des sanctions.
De se fait, l’exigence d’être heureux pour l’homme parait peut probable à satisfaire.
On peut alors se demander si pour un individu, l’épanouissement et le bonheur consisteraient à se laisser mener par toutes ses passions et ses désirs ou bien à les maitriser par une conduite raisonnable qui découlerait de la morale et de la justice ?
Notre société ne peut pas être conçue sur la libre satisfaction des désirs, mais sur leur répression. S’il n’y avait pas de justice avec des règles pour ordonner les rapports sociaux, les individus de la population chercheraient à se dominer, à se commander mutuellement, et à s’entre-tuer. S’il y avait eu un règne des passions, cela aurait été celui de l’arbitraire et de l’injustice, non celui de la