Morphine et douleurs
FRANCE MÉTROPOLITAINE SEPTEMBRE 2003 20 POINTS
Morphine et douleur
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La morphine reste de nos jours le plus puissant analgésique pour soulager les douleurs sévères, mais son utilisation est délicate. Des expériences ont montré que des protéines, les bêta-arrestines 2 présentes naturellement dans l’organisme, exercent une inhibition de l’action de la morphine : elles désactivent les récepteurs membranaires sur lesquels se fixe cette dernière. On devine les perspectives ouvertes par ces résultats pour le traitement des douleurs sévères : des médicaments inhibant l’action des bêtaarrestines 2 permettraient de soulager la douleur à moindre dose. Cependant, de longues années de recherche sont encore nécessaires.
Médecine Actualité, Palais de la Découverte, mai 2000.
Å
fibre nociceptive = neurone 1
fente synaptique neurone 2
a) Contact médullaire entre une fibre nociceptive d’un nerf de la peau (neurone 1) et un neurone 2 qui envoie des messages vers le cortex cérébral où se fait la perception douloureuse.
© Hatier 2007
f.Pa
f.Pa
50 A
50 B
0
0
100 200 300 400 500 600 temps (en millisecondes)
0
0
100 200 300 400 500 600 temps (en millisecondes)
b) Fréquence des potentiels d’action ( f . Pa ) émis par le neurone 2
après stimulation d’un nerf de la peau contenant le neurone 1. A = avant l’injection de morphine au niveau de la fente synaptique. B = 5 minutes après l’injection de morphine au niveau de la fente synaptique.
D’après Hatier.
1. EXPLOITER DES DOCUMENTS ET METTRE EN RELATION LOGIQUE DES INFORMATIONS DANS UN BUT EXPLICATIF 10 POINTS
1 À l’aide des informations fournies par les documents 1 et 2, expliquez l’action analgésique de la morphine. 2 Expliquez en quoi la découverte des bêta-arrestines ouvre des perspectives intéressantes pour le traitement des douleurs intenses.
2. MOBILISER DES CONNAISSANCES 10 POINTS
La transmission du message nociceptif peut être modulée par des molécules