Morura
Leurs effets potentiels sur la santé de la population en Polynésie n’avaient fait l’objet d’aucune étude épidémiologique à ce jour.
L’étude cas-témoin (1) menée par l’équipe de Florent de Vathaire (Inserm/Institut Gustave Roussy) a comparé l’exposition aux rayonnements des 229 Polynésiens ayant développé un cancer de la thyroïde entre 1981 et 2003, à celle de 373 individus "témoins " n’ayant pas développé de cancer de la thyroïde dans cette même population.
Les chercheurs ont observé une augmentation du risque de développer un cancer de la thyroïde en rapport avec le niveau de radioactivité reçu par la thyroïde avant l'âge de 15 ans.
Au total, une dizaine de cancers de la thyroïde sur les 229 cas étudiés sont attribuables aux retombées des essais nucléaires. Une dizaine de cas supplémentaires pourraient apparaître dans le futur.
Une estimation limitée par l’accès restreint aux données d’exposition"Le risque attribuable aux essais nucléaire est faible, mais son estimation est basée sur des données limitées concernant l'exposition", précisent les auteurs. Ils estiment qu’ un meilleur accès à l'ensemble des données d'exposition aux radiations améliorerait la fiabilité de l'estimation du risque.
Cette exposition a été estimée en collaboration avec des chercheurs du National Cancer Institute de Bethesda. Elle s’appuie sur les données météorologiques, les mesures officielles réalisées après les essais nucléaires et communiquées par la France aux Nations Unies, l’âge de la population au moment de chaque