Le SymbolismeLe mouvement symboliste naît d'une volonté de rupture avec le naturalisme et la poésie parnassienne. Il se construit en réaction à la vision matérialiste de l'époque qu'il rejette pour y opposer une expression du sens caché de l'univers à travers le symbole. Le symbolisme s'inscrit comme un renouveau de l'idéalisme, où le poète, l'écrivain ou l'artiste est investi d'une mission sacrée ou mystique.Au lieu de décrire objectivement ce qui paraît être, il s'agit désormais de suggérer et d'évoquer par allusions le mystère du monde « masqué ». Pour Moréas, le symbolisme doit « vêtir l'idée d'une forme sensible ». En poésie, cette aspiration se traduit par la création du vers libre, le foisonnement de correspondances, de synesthésies et d'analogies.Logiquement, l'école symboliste se passionne pour l'hermétisme, l'ésotérisme, l'occultisme, le mysticisme et les mythologies.Le symbolisme est également marqué par une perception philosophique pessimiste et désabusée de l'existence, un véritable mal du siècle, qui se traduit par des extravagances langagières, un nihilisme social, une morbidité latente. C'est le règne des poètes maudits et des décadents.La poésie et le roman constituent les deux genres de prédilection des symbolistes qui investiront toutefois le mode d'expression théâtral sous la houlette de Paul Fort, fondateur du Théâtre d'Art où il montera les drames de Maurice Maeterlinck (Pelléas et Mélisande).
La PléiadeEn France, vers le milieu du 16ème siècle, Pierre de Ronsard prend l'initiative de regrouper autour de lui et de Joachim Du Bellay une « Brigade idéale » de poètes, afin de former une nouvelle Pléiade. Cette constellation de sept « étoiles littéraires », baptisée « Pléiade » en 1553, connaîtra quelques changements. Elle comptera en son sein (en plus de Ronsard et Du Bellay) J.A. de Baïf, Pontus de Tyard, E. Jodelle, Dorat (successeur en 1582 de J. Peletier du Mans,