Moyen age poesie
Je N'ai Plus Que Les Os. . .Par Par Pierre De Ronsard (1524-1585)Je n'ai plus que les os, un squelette je semble, Décharné, dénervé, démusclé, dépulpé, Que le trait de la mort sans pardon a frappé, Je n'ose voir mes bras que de peur je ne tremble. Apollon et son fils, deux grands maîtres ensemble, Ne me sauraient guérir, leur métier m'a trompé, Adieu, plaisant Soleil, mon oeil est étoupé, Mon corps s'en va descendre où tout se désassemble. Quel ami me voyant en ce point dépouillé Ne remporte au logis un oeil triste et mouillé, Me consolant au lit et me baisant la face, En essuyant mes yeux par la mort endormis? Adieu, chers compagnons, adieu, mes chers amis, Je m'en vais le premier vous préparer la place.
9.UA ND la société française commença de se former, après les malheurs et les angoisses de l’an mille, un langage naquit et grandit, évolua avec elle : c’est dans le poème qu’il se moula, poème-creuset, inséparable de l’Histoire, et qui toujours porta témoignage, directement, ouvertement ou dans le secret, de ses métamorphoses. Nous (pourrait dire une entité nationale) étions un peuple à l’esprit épique bien que par oubli il soit coutume de refuser aux
Français le sens de l’épopée : (( Les Français n’ont pas la tête épique H, dit M. de Malézieux à Voltaire. D’une part de nousmêmes, la plus proche du soleil, allait naître, présent du Sud, la
Courtoisie. Et il se cachait dans nos caractères et nos provinces un goût qui ne manquerait pas de nous porter vers la farce, fleuron d’ironie, le genre héroï-comique, comme dans ce roman d’un goupil auquel nous allions donner toute son ampleur. Quant au reste, tout ce qui procède de l’enseignement, du gnomisme ou de la satire, nous ne manquions point d’esprit scientifique ni d’esprit critique pour apporter des oeuvres marquantes. Enfin, nous avions
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