Multinatinational
L’essor du commerce international est concomitant d'une explosion du nombre de firmes multinationales. Longtemps, celles-ci se sont cantonnées à la recherche d’un accès aux matières premières, de faibles coûts de maind’œuvre, puis d’une proximité avec la demande locale. Désormais, de plus en plus d’entreprises organisent leur production à l’échelle mondiale et génèrent de ce fait une part grandissante du commerce via les échanges entre leurs filiales. Les économistes se sont logiquement penchés sur l’impact des investissements directs de ces firmes sur le commerce international. Les analyses présentées par Matthieu Crozet et Pamina Koenig soulignent deux effets principaux : substitution ou complémentarité. Les évolutions récentes porteraient à privilégier ce deuxième effet, avec pour conséquence une restructuration des tissus industriels tant des pays d’origine que des pays d’accueil. C. F.
quelque 850 000 filiales étrangères dans divers pays. Une firme est dite multinationale lorsqu’elle réalise un investissement direct à l’étranger, c’est-à-dire une prise de participation significative dans le capital d’une entreprise étrangère, lui donnant un certain contrôle sur les décisions de la firme (les conventions internationales retiennent le seuil de 10 % du capital). L’investissement direct à l’étranger (IDE) peut se faire selon deux modalités principales, la construction d’un site de production ex nihilo (on parle alors d’investissement greenfield) ou le rachat d’un site de production existant (on parle alors d’une fusion et acquisition internationale). L’évolution des flux d’IDE traduit donc l’extension du poids des firmes multinationales (FMN). Ces investissements augmentent rapidement, en particulier depuis les années 80, si bien que la mondialisation semble davantage portée aujourd’hui par l’accroissement des IDE que par l’ouverture commerciale des