Musique
Admirateur des Goncourt et séduit par les idées de Taine et de Claude Bernard, il évolue assez vite vers le réalisme et même le "naturalisme" qui se manifeste déjà dans Thérèse Raquin (1867) et Madeleine Férat (1868) dix ans avant qu'il n'en expose la doctrine. Dès 1868, il trace le plan d'ensemble du cycle des Rougon-Macquart et, à partir de 1871, au prix d'un labeur régulier, il va publier à la cadence moyenne d'un roman par an les 20 livres de cette "histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire". C'est à partir du 7ème volume, L'Assommoir (1877), que le succès, dû au scandale, le rend célèbre.
Autour de Zola se groupent alors les écrivains de l'école naturaliste (1881). Désormais, chacun de ses livres est un événement littéraire : il obtient son plus grand triomphe avec Germinal (1885). Sans se laisser émouvoir par la défection de quelques disciples qui protestent contre l'outrance du naturalisme (Manifeste des Cinq, 1888), Zola termine en 1893 la série des Rougon-Macquart et publie aussitôt les Trois villes : Lourdes (1894), Rome (1896), Paris (1897).
Ses enquêtes sur le monde du travail l'ont conduit au socialisme et il s'engage dans la mêlée politique et sociale. Il publie un vibrant article en faveur de Dreyfus (J'accuse, 1898) : condamné à un an de prison et radié de la Légion d'Honneur, il doit s'exiler en Angleterre (1898-1899). A son retour, tout à ses aspirations humanitaires, il entreprend les Quatre Evangiles : Fécondité (1899), Travail (1901), Vérité (posthume,