Musset
I) Une solitude douloureuse
A. La solitude du poète
B. Une expérience douloureuse
II) L'universalisation des conséquences d'une rupture sentimentale
A. Le sentiment de Musset
B. Un lyrisme universel
Conclusion
AUTRES
Extrait
Introduction
Alfred de Musset (1810-1857) est un poète et dramaturge français de la période romantique, période dont le véritable acte de naissance est la pièce de Victor Hugo, Hernani.
En juin 1833, lors d'un dîner donné aux collaborateurs de La Revue des Deux Mondes, il fait la connaissance de George Sand avec qui il vit une passion tumultueuse de 1833 à 1835. De Venise à Paris, en Italie et en France, ils ne cessent de se séparer pour mieux se retrouver. C'est à Venise, à l'occasion de leur première rupture, qu'il écrit « Il faudra bien t'y faire... », sonnet dans lequel il exprime sa douleur face à la séparation et à la solitude. Ce poème fut publié de façon posthume en 1866.
I- Une solitude douloureuse
a- La solitude du poète
Ce poème est totalement imprégné par la solitude qui résulte de la rupture avec sa maîtresse, George Sand, grâce à :
- le thème récurrent de la solitude
On relève ainsi la prédominance du champ lexical de la solitude : le terme solitude lui-même apparaît dès le premier vers, mis en valeur par sa position à la rime et une construction redondante, puisque le pronom y double solitude ; déserte (vers 11) ; fuit (vers 12), ces deux derniers étant mis en valeur à l'hémistiche, et ignorée (vers 13).