Mutation du couvert végétal dans la forêt gabonaise : le cas de la forêt de la Mondah
(nord-ouest Gabon) de 1960 à 2001

MBOMBONDA MADOUMA Georges

Résumé

Forêt riche en Okoumé et en biodiversité, le la forêt de la Mondah, au nord-ouest du Gabon, vit ses dernières heures. Pendant le période coloniale, cette forêt a longtemps été protégée. Mais depuis que sa gestion a été léguée aux autorités postcoloniales, elle n’a cessé de perdre une partie de son couvert végétal. On observe une croissance exponentielle dans le processus de dégradation qui affecte cette espace sylvicole riche en diversité biologique. D’années en années une part importante de sa superficie est continuellement dégradée. Afin de vérifier nos hypothèses et nos observations, nous avons croisés un grand nombre de données dont des images satellitaires et des cartes forestières et d’occupation des sols de la région d’étude, temporellement distantes. Cette étude n’est présente les résultats du traitement et de l’analyse des images satellites allant jusqu’en 2001. Toute fois, l’analyse d’images plus récentes permettront de montrer que cette forêt potentiellement en danger et menacée de disparition si un plan de gestion efficace n’est pas mis en place.

1. Introduction

Bien avant la conférence de Rio sur l’environnement et le développement de gestion des forêts, en 1992, en 1972 déjà, l’Organisation des Nations Unies avait organisé une conférence sur l’environnement qui a adopté une série de principes pour la gestion rationnelle de l’environnement. Forêt sempervirente, faisant partie de la zone littorale, facilement accessible et richement pourvue en Okoumé, la forêt de la Mondah a depuis le début du 20ème Siècle attiré les exploitants forestiers. Du fait de la surexploitation, 12400 ha ont été mis en réserve pour soutenir la production et le repeuplement en 1934. Erigée en réservoir sylvicole, la Forêt Classée de la Mondah fait l’objet de toutes les attentions, car les